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— Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
— Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ;
sinon, vous ne seriez pas venue ici.

breakfast at tiffany's / JOYAUX MAGIQUES / trusting & kind / sailor vénus / PIXIE DUST / fleurs séchées dans les cheveux / glitters sur les paupières / MONEY POWER GLORY / pink aesthetic / valse de minuit / aquarelles sous la pluie / peach lip gloss / my melody & kuromi / macarons à la rose / cotton candy / study planner / quand je me dope, c'est ma faute, je suis une cosmonaute / *looks innocent but actually kinky as fuck* / where'd all your money go ? - I'm wearing it / love me tender / a dream is a s.o.f.t place to land / strawberry cupcakes / PRIMADONNA GIRL / sit down enjoy a warm cup of tea, as you look up of the galaxy. You'll be safe in our magic shop / amour d'un soir / pastel heart / state of grace / I want candy / some of them want to abuse you, some of them want to be abused / she smelled like white roses et felt as fragile and satiny as her dress / private party / just found out the world doesn't revolve around me. Shocked & upset.

— Inutile d'essayer, dit Alice. Qui pourrait croire en l'impossible?
— Vous péchez, selon moi, par manque d'entrainement, dit la Reine. Quand j'avais votre âge, je m'y exerçais une demi-heure par jour. Eh bien, il m'est arrivé parfois, avant même l'heure du petit déjeuner, de croire jusqu'à six choses impossibles.

FRAGMENT D’ÉTOILE ; I

mai 2021

Bim, bam, bim, boum - le cœur susurre. Elle est légère Nana, le doux murmure des astres s'agite aux portes de son univers tristement décoloré, alors elle ajoute des nuances, des tons pastels, sa voix comme une mélopée légère et fluette accompagnent ses rires en cascade. Elle se sait en danger. Mais elle exalte de cette adrénaline, visage vers les cieux, la nuit d'encre avale les étoiles petites lucioles embrasées, Nana scintille avec elles, intensément rongée par la poussière de fée. Elle décolle. Elle vole. Ses babies shoes fouettent l'air dans une douce cadence rythmée de ses sourires innocents, de ses chants décousus, on la pousse, on l'enserre, la balançoire la catapulte dans l'espace. Les brises s'engouffrent sous sa robe de soie improvisée parachute sous la vitesse. Bim, bam, bim, boum. Gracieuses lueurs d'une symphonie céleste, ses crocs se découvrent pour mieux avaler l'air à grosses goulées, là-bas elle étouffe, à faire semblant ça la bouffe. Là-bas jamais elle ne décolle du sol. — Plus haut ! supplication ordre, entre deux éclats euphorisés elle distingue à peine le sol à ses pieds — Plus vite ! si elle la lance assez loin elle n'aura peut-être plus jamais à revenir, évincée un temps seulement de ses précieuses abîmes. La descente sera fatale, terrible et inévitable. D'abord ça sert, puis ça relâche furieusement l'étreinte sur ses nerfs ; elle aura froid jusqu'au dans ses os et voudra s'arracher la peau. Les couleurs vont disparaître, délaver sur ses paupières leur halo délicat, bim, bam, bim, boum, ça pulse le poison hors de ses veines. Nana n'en a pas pris beaucoup ce soir, une seule seringue pour calmer le désespoir. Elle a saupoudré ses gencives de sucré glace, c'est l'heure du thé, il ne manque plus que les baisers gourmandises pour accompagner le décollage.

FRAGMENT D’ÉTOILE ; II

décembre 2010

Dans ses yeux maquillés de diamants elle avait cru revivre, chaotique enfant solaire s'éprend de la lune pour disparaître derrière - éclipse enchantée. L'astre fut trompeur, homme de la discorde, amant superficiel, des astéroïdes opportunistes au creux des mains, les paumes bercées de mille promesses contrefaites, il lui a fait croire en une autre planète. Une évasion bidon, un gramme de poussière stellaire, Nana en orbite autour de ses discours s'est sentie assez folle, assez impatiente, assez confiante pour quitter l'arène, laisser dans sa traîne des amours satellites un frère délaissé qui pense avoir échoué. Elle a couru, s'est jetée droit sur la porte des enfers, sans y penser à deux fois, sans regretter, sans louvoyer. Mokhyeon l'a cherché, s'est abandonné aux litanies du désespoir culpabilité qui ronge - elle va revenir, je l'attends, elle va revenir avec des étoiles et des gâteaux, des fleurs, des pleurs, elle va revenir... Et Nana s'est retournée, vers lui, vers eux, vers la réalité de « l'impossible », de « l'impensable », parce qu'il n'a pas pu la quitter non. Ce n'est pas lui. Il n'a pas voulu. Il n'a pas choisi. C'est la faute de grand-frère, c'est la faute du père, c'est la faute des autres (c'est toujours la faute des autres). Ce n'est pas elle, ça ne peut pas être elle. Elle a volé les trésors, avalé ses remords, apporté dans son sac à malice les billets d'or pour leur voyage dans l'espace. Loin. Très loin d'ici. Le silence confie ses vérités, un craquement inédit dans son cœur rubis, et les bras de Mok pour consoler son corps de poupée cassée, les épaules secouée de larmes glacées. — Mais j'ai tout fait comme il faut ! J'ai volé pour lui ! Et j'ai menti pour lui ! Il avait promis Mok... Il avait dit que ça ne serait que lui et moi, il l'a dit ! Alors.. - alors pourquoi je suis toute seule ? il va revenir. C'est forcé. N'est-ce pas ? Nana ne comprend pas, elle ne veut pas comprendre, elle voudrait demander à Mok de le lui ramener, de tout réparer.

FRAGMENT D’ÉTOILE ; III

février 2014

le voilà, son arbre fruitier
tordu, biscornu, il semble mort sous la tempête
le tronc est noirci, les feuilles teintées de gris,
mais à la fonte des neiges, lorsqu'elle se nichera dans ses branches
au cœur de la sève, elle lui fera pousser des fleurs au bout des hanches

— Réveille-toi ! murmure qui déchire la nuit, elle souffle sur ses mèches en bataille dans l’attente de voir ses iris s’entrouvrir pour elle, cherchant à capturer les poussières d’ambre qui s’échappent de ce regard qu'elle ne devine que trop bien. Le regard paisible des retrouvailles, ce rendez-vous qui n’en est pas un. Pourtant elle est déjà en retard. Le bout de ses doigts effleure ses paupières, contact léger presque irréel, fugace, aussitôt retiré. Elle s'empresse de ranger ses paumes au fond de ses poches, et va se nicher sage en tailleur tout près de lui. — Je t'ai manqué comment ? Un peu, beaucoup, à la folie ? A la folie c'est certain ! l'espièglerie dans la voix et le sourire de connivence, il semble maudit au cœur de cauchemars dont elle ne possède plus la clef, Nana veut y entrer de nouveau, hacker son système immunitaire pour s'y engouffrer comme autrefois. Désormais, elle a son propre laisser-passer, — Regarde ! le triomphe est total, la joie subversive, et toujours dans une insouciance malsaine la lettre est agitée sous ses orbes à demi-ouvertes — J'ai été admise ! Je vais faire médecine à Kyungpook moi aussi ce printemps ! le regard ne reflète que son propre sourire, les traces de venin dissimulées sous les mots velours, hypocrisie dans la chair y'a un bref soubresaut de recule, hostilité passagère qu'à peine elle remarque, trinquant à l'euphorie sournoise d'une fusion forcée.